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Le reflet du miroir, Prologue, par Hermione, le 23 juin 2004.
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Prologue
Une grande salle, sombre. L'homme entra. Pas une fenêtre ne laissait passer la lumière. Seul brûlait des torches, accrochées aux murs.
L'homme sentit un coup dans son dos et se retourna.
-Calme-toi, ce n'est que moi.
Devant lui, il ne voyait que du vide, mais il devinait la présence de son ami, à quelques mètres.
-Tu es en retard. La réunion a commencé il y a dix minutes.
-J'ai eu un petit problème. L'un des détecteurs m' a suivi.
-Ces réunions secrètes sont de plus en plus risquées, tu ne trouves pas ?
-Oui. D'autant plus qu'elle commence à me soupçonner.
Son ami hocha la tête, mais il ne le vit pas.
-Allons-y.
Ils passèrent la porte située au fond de la salle. L'endroit où ils arrivèrent était tout aussi sombre. Une table se dressait, entourée d'au moins quinze chaises. Dix personnes étaient assises, et chacune fixa ses yeux sur l'homme qui venait d'entrer, à part une qui regardait derrière lui.
-Tu es en retard, déclara celle qui ne regardait pas l'homme.
-Pardon, Ornella. Un de ces oiseaux de malheurs m'avait suivi.
La femme nommé Ornella lui fit signe de s'asseoir. L'homme obéit, et celui qui l'avait accueilli en premier fit de même, bien que personne ne le vit.
Ornella se leva et s'adressa aux douze personnes assises.
-Comme vous le savez, cette réunion est la plus importante de toutes celles que nous avons faites. Ce sera peut-être ces jours-ci, que nous tiendrons notre unique chance. L'occasion de mettre enfin fin à son règne de terreur.
Un homme aux cheveux bruns, assis en face d'elle, se leva pour prendre la parole.
-Pardon de t'interrompre, Ornella, mais quand se produit ta phase dangereuse, ce mois-ci ?
Il se rassit.
-Dans quelques jours, répondit Ornella d'une voix calme. Cependant, cela ne change rien à...
L'homme qui était arrivé en retard lui coupa la parole :
-Cela change tout, tu veux dire ! Tu sais très bien qu'à ces phases-là, il faut t'enfermer avant que tu ne...
-Trent, je sais parfaitement ce que je dois faire, assura Ornella d'une froide et déterminée. Je disais donc que c'est notre seule chance de la détruire. Trop de gens ont souffert de leur règne, et peu de personnes veulent les combattre. Si on ne l'arrête pas maintenant, elle contrôlera le monde avec lui. Elle a déjà prise toute l'Angleterre. Son...
Trent se leva.
-Ornella, on peut encore la sauver. On peut encore l'arracher à ses griffes...
Ornella le regarda, et ses yeux exprimaient une grande tristesse pour Trent.
-Les seules personnes qui puissent nous dire comment elle était avant sont entre ses mains, et elle les a réduites en esclavage. Ces personnes, tu as pu les écouter parler de celle qu'elle était avant, mais c'est fini, Trent. Il n'y a pas de bonté en elle, et tu le sais. Tu te mens à toi-même. Le témoignage de ces personnes est vrai, mais on ne peut pas la ramener. Si on le faisait, elle mourrait. Il la tient sous son emprise.
-Mais...
-Il n'y a pas de mais, Trent ! On ne peut pas la sauver, et c'est tout ! Tu ne la connaissais pas, avant. Ou est-ce plutôt la graine d'amour que tu éprouvais pour elle, la première fois que tu l'as vue, qui te fait parler ?
Trent se tut. Oui, il avait eu un amour pour elle. Jusqu'à ce qu'il comprenne ce qu'elle était capable de faire.
-C'est toi qui a crée cette ligue, Trent, dit Ornella d'une voix douce. Reviendrais-tu sur ta décision ?
-Non, Ornella, déclara Trent. Je sais qu'il faut que nous allions jusqu'au bout. Mais s'il reste un espoir de l'arracher à ses griffes, il faut le saisir. Tout n'est pas mauvais au début. Il n'y a que lui qui l'a été.
-Je comprends, fit Ornella. Revenons à notre projet. Cette cérémonie est l'occasion d'agir. S'ils se marient, notre équipe est quasiment vouée à l'échec. S'ils s'unissent, lui avec son pouvoir, sa cruauté et ses armées, elle avec son expérience et sa personnalité, le monde est destiné au chaos. N'oubliez pas que c'était son but premier.
-Quel est notre plan, alors ? demanda un homme.
-Je me ferais passer pour une serveuse, annonça Ornella. Ils organisent un buffet pour cette fête. De là, j'essayerais de me faufiler jusqu'à leurs appartements. Huit d'entre vous feront diversion et essaieront d'éloigner les gens, pour leur éviter d'être blessés. Les trois autres vous aideront, puis me rejoindront. On ne sera pas trop de quatre pour le combattre. Arrivés dans les appartements, nous...
L'homme que personne ne pouvait voir venait de se lever brusquement, renversant sa chaise.
Trent se leva lui aussi.
-Qu'y a-t-il ? demanda Ornella.
Le visage de Trent devint pâle. Il se tourna vers la jeune femme.
-Ils nous ont repérés, chuchota-t-il.
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