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Création ingrate

Création ingrate, Chapitre 3, par Eleo, le 08 juin 2005.

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Chapitre 3

Manoir Croft, 10h du matin

Affalée sur son lit, Lara fixait le plafond, savourant le plaisir de retrouver sa demeure. Elle avait passé des heures à attendre le car dans la jungle et avait encore passé un voyage insupportable. Le feu crépitait dans la cheminée, parfois quelques étincelles venaient s'éteindre sur le parquet, tiède avec la douce température de la chambre. Contente de retrouver son lit bien plus confortable que son ancien arbre, elle laissa vagabonder ses souvenirs des événements passés.
Des images défilaient dans sa tête, le lac, John Seize, le temple, l'homme encapuchonné... L'aventurière avait l'impression de tenir dans ses mains les pièces d'un puzzle, mais elle n'arrivait pas à les lier. Elle se redressa et s'agenouilla sur son lit. La personne de John la préoccupait : tant de mystères l'entouraient, il n'avait même pas pu lui dire d'où venait cette pierre incrustée dans sa poitrine, ni comment il arrivait à transformer la matière.
Elle se leva alors d'un bon.
« Oh, et puis je m'en fiche de tout ça ! »

Dehors, une pluie fine s'écoulait sur les fenêtres du manoir, les recouvrant d'un mince filet d'eau. D'épais nuages noirs se vidaient avec une lenteur accablante, exposant un orage interminable tout au long de la journée. Lara croisa les bras devant les fenêtres de sa chambre et regarda dehors. Malgré la pluie incessante, une brume épaisse entourait le manoir, dissimulant le parcours d'entraînement. Elle ne pouvait rien faire dehors avec ce temps et poussa un soupir d'agacement en plaçant ses mains sur ses hanches. Soudain elle eu une idée qui la fit sourire, elle enfila un imperméable et descendit dans le hall principal.

En la voyant se diriger dehors malgré ce temps, Winston fut surpris.
« Vous allez vous entraîner par ce temps Miss ?! »
Lara avait déjà passé la porte d'entrée.
« Non je vais faire...un peu de shopping ! »

La place de l'horloge de Londres, généralement grouillante de touristes comme dans une fourmilière, n'exposait aujourd'hui qu'un triste spectacle de désolation vide de toute vie. Une cascade d'eau s'écoulait dans les égouts après avoir inondé les terrasses, il pleuvait de plus en plus et même les véhicules ne circulaient plus. Lara brava les éléments afin de pénétrer dans une boutique de vêtements. Le vendeur l'accueillit avec un sourire immense bien content d'enfin rencontrer une cliente.

Après avoir fait son achat, elle sortit du magasin en constatant que l'orage ne se calmait pas et même qu'il empirait de plus en plus. En regardant son achat soigneusement emballé dans un paquet cadeau, elle ne pu s'empêcher de rire un peu. Elle le rangea alors dans son sac à dos où elle avait aussi dissimulé ses 9mm. Elle ne pouvait s'empêcher de toujours les prendre, on ne savait jamais ce qu'il pouvait se passer.

Et justement, un cri perçant se fit entendre dans une ruelle pas loin. Lara était la seule à en avoir fait la différence avec le tonnerre, et puis il n'y avait qu'elle dehors.
Une jeune fille hurlait à la mort, ses cris étaient tellement déformés que Lara n'osait même pas imaginer ce qu'elle pouvait endurer. Elle s'empressa de courir dans la ruelle. Les bâtiments étaient très serrés et formait presque un labyrinthe. Lara s'arrêta d'un coup. Une traînée de sang recouvrait le pavé et les murs. L'eau de pluie avait prit une couleur rouge l'aventurière en avait plein ses chaussures. Des traces de mains tapissaient les murs, Lara posa une des siennes sur une marque, le sang était frais. Lara sortit ses armes et avança jusqu'au coin de l'immeuble.

Un corps inerte reposait devant elle, une marre de sang tapissait le sol, et l'homme encapuchonné était de nouveau là. La jeune fille était morte, des entailles énormes sur tout son corps et se vidait de son sang à une vitesse inimaginable.
Il venait d'assassiner cette femme ? Vu ses mains pleines de sang, cela n'aurait rien d'étonnant. Lara tira deux balles en direction du ventre de son adversaire bien décidée cette fois à en finir. Avec le choc, l'homme recula d'un pas mais ne semblait pas du tout ressentir les balles, Lara fronça les sourcils et vida son chargeur mais rien n'y fit il ne voulait pas mourir !
Agacé, il leva les bras au ciel et toute l'eau qui s'écoulait au sol forma une vague énorme qui s'écroula sur Lara avant qu'elle ne puisse faire le moindre mouvement d'esquive. Elle s'écroula sur le corps de la jeune fille. Elle était maintenant couverte de sang de la tête aux pieds.

Par un simple mouvement cet homme avait formé un raz de marrée, Lara avait deviné qu'il possédait un pouvoir particulier. Elle se releva et courut après lui, escaladant les murs et les toits. La pluie la faisait glisser et elle prenait du retard, pourtant son agresseur, lui, n'avait aucun mal à courir. Elle accéléra de plus en plus afin de sauter d'un toit à un autre, son ennemi était déjà de l'autre côté. D'ailleurs brusquement il s'arrêta, et Lara bondit sur lui, il frappa sa main au sol, l'eau gela. L'aventurière glissa et tomba du toit de deux ou trois mètres, laissant le meurtrier s'échapper sous ses yeux encore une fois.

Le choc fut brutal et Lara resta dans le coma pendant une longue heure. Il pleuvait toujours et personne n'était passé dans la ruelle où elle était tombée. Son agresseur s'était de nouveau échappé et semblait posséder le pouvoir de contrôler l'eau.

Boitant un peu, Lara retourna là où elle avait découvert le corps de la jeune fille. Des policiers étaient sur place, la rue avait été barrée, une enquête venait certainement d'être ouverte.
À la vue de Lara, les policiers se retournèrent et s'approchèrent doucement, leurs armes vers elle.
« Mademoiselle ! Lâchez vos armes et mettez vos mains derrière la tête!»
Lara à moitié sonnée n'avait pas envie de plaisanter, elle voulait surtout rentrer chez elle et se jeter dans un bain pour remettre ses idées en place.
« Quoi ? Mais c'est ridicule ! » Hurla-t-elle
Les policiers perdirent patience et chargèrent leurs armes.
« LACHEZ VOS ARMES ET LES MAINS SUR LE MUR ! »
Lara fit alors comme on lui ordonnait, elle avait un mauvais pressentiment comme quoi elle s'était mise dans un sacré pétrin.
Un policier s'approcha d'elle un flingue dans une main, des menottes dans l'autre. Lara ne voulait, ne pouvait pas y croire, pourquoi elle, la seule qui était intervenue irait-elle en prison pour un meurtre qu'elle n'avait pas commis ? Dans la colère elle se retourna brutalement et donna un coup de poing au policier. Celui-ci tomba en arrière et Lara courut dans le sens opposé à la troupe. Elle voulu sauter par-dessus un mur. Des coups de feu retentirent et Lara tomba alors à terre, à nouveau dans le sang, son sang...

Il faisait froid, et humide dans la salle. Une petite salle avec une seule fenêtre placée en hauteur munie de barreaux. Lara se redressa, sa jambe gauche et son bras étaient entourés de bandages, elle avait prit des balles à ces endroits.
Elle se trouvait dans une cellule de prison, s'en avoir pu plaider sa cause, s'en avoir rien fait. Elle se leva et alla à la porte, elle souffrait de ses blessures et cette souffrance envahissait son esprit en se transformant en colère. Des gens qui terminaient leur vie en prison, sans jamais revoir le Soleil, il en existait des milliers et elle en ferait partie ? Toutes les vies qu'elle avait enlevées dans ses aventures s'en vraiment y faire attention, ça lui retombait maintenant sur le dos ? La haine lui fit donner des coups de points et de pieds dans la porte, malgré la douleur toute peine de Lara se déchaînait sur le béton.
« Ouvrez moi je veux sssooorrrttiirrr d'iicccii !!!!! » Hurlait-elle à en faire trembler les murs.

Une heure plus tard, la porte s'ouvrit enfin dans un grincement qui paraissait être un cri. Un garde entra et passa les menottes à Lara. Il l'emmena dans une salle d'interrogatoire. La blancheur des murs était éblouissante et Lara dut fermer les yeux à cause du changement de lumière. Le garde la fit s'asseoir au bout d'une table avant de partir et de la laisser seule, pourtant elle entendait des voix se rapprocher et l'une d'elle lui paraissait familière. La porte s'ouvrit de nouveau et elle ouvrit les yeux si grands qu'elle eu presque peur qu'ils sortent de leur orbite. John s'engouffra dans la pièce, un sourire jusqu'aux oreilles.
« Et bien, Lara, on n'arrête pas de se voir en ce moment ! Je te manquais déjà ? »
Lara se leva et frappa les points sur la table.
« VOUS...TU...TU TE FICHES DE MOI OU QUOI ?!!!!!! JE VEUX SORTIR
D'ICI !!!!J'AI RIEN À FAIRE ICI ET TOI QU'EST CE QUE TU FAIS LÀ,
AUSSI!!! »
Le policier qui accompagnait John lança sur la table un paquet de feuilles.
« Ah oui, vous n'avez rien fait ? Meurtre, port d'armes, coups sur un policier avant d'essayer de fuir ! »
« Je n'ai tué personne, c'est ce type en cape noir qui la tuée, pas moi ! »
« On n'a vu personne ainsi ! »
« Il contrôle l'eau je l'ai déjà vu en Amérique du Sud, il a crée un raz de marrée et changé l'eau en glace pour me faire tomber, il... »
Le policier se tourna alors vers John en riant.
« Pourtant on n'avait pas signalé de troubles psychologiques chez elle ! »
Lara n'arrivait pas à se calmer, la douleur lui revint à l'esprit et la refit s'asseoir en gémissant. John lui avait croisé les bras mais ne souriait plus. Il portait comme toujours une chemise de couleur perle, légèrement ouverte en haut, ainsi qu'un pantalon de même couleur.
Le policier lui semblait vouloir en finir le plus vite possible.
« Bon, de toutes façons, tous les éléments sont contres vous donc... »
John posa alors une main sur l'épaule du policier et empoigna la paperasse de l'autre.
« Pourtant la jeune fille n'a pas été tuée par balle, comme aucune autres victimes d'ailleurs ! »
Embarrassé, son collègue lui arracha la dossier des mains, lisant en diagonale le plus vite possible afin de retrouver des arguments contre Lara. C'était un homme assez petit, avec une grosse paire de lunette ronde à branches vert clair.
« Oui mais... mais cette histoire de pouvoirs surnaturel est ridicules et....»
John tourna la chaise du commissaire vers lui et s'appuya sur la jambe de celle-ci avec son pied droit.
« Bon, écoutez, commissaire, cette jeune femme que vous voyez là est plus un témoin qu'autre chose, et puis celui qui s'occupe vraiment de cette affaire c'est mmmooiiiii et personne d'autre je vais donc emmener Miss Croft avec mmmmmoooiii et je vous téléphonerait peut-être si je trouve quelque chose, ok ?!!!!! »

John arracha les clés du commissaire et libéra Lara des ses menottes, elle frotta un peu ses poignets avant de se lever et de sourire au commissaire, avec tout le mépris qu'elle possédait. Elle suivit alors John jusqu'à la sortie de la salle. Le commissaire lui n'avait pas bougé de sa chaise, le regard totalement abruti et impuissant face à la situation qui le dépassait.
Avant de partir, John lui fit un signe de la main comme un enfant.
« Je vous prie d'agréer, commissaire, l'expression de mes salutations distinguées.»
En refermant la porte derrière lui, John repoussa ses cheveux en arrière comme à son habitude.
« À jamais, j'espère, pauvre naze, va! »
Lara le fixait avec des yeux un peu ahuris. Elle était un peu embarrassée, elle qui avait toujours réussi à s'en sortir elle-même. John passa alors son bras autour de son cou.
« Ah, tu ne t'imaginais pas que ton prince charmant vienne à ton secours pas vrai ? »
Lara se libéra en râlant.
« D'abord, t'es pas mon prince charmant et ensuite je ne t'ai rien demandé ! T'es qui au juste ? »
« Oh, de rien, ça m'a fait plaisir ! »
« Pfff, bon d'accord, merci pour ton aide et désolée mais je suis un peu embrouillée par toute cette histoire ! »
« Oui, c'est le bazar ! Viens, on va chercher tes affaires et on dégage, tu peux marcher ? »
« Oui, j'ai pas besoin de toi à ce point ! »
« Toujours aussi aimable ! »
Lara le voyant partir le rattrapa par le bras.
« Et puis tu m'emmènes où en plus ? »
« À LA BASE !!!!! » Hurla-il en levant les bras et en prenant une pose fière.
Lara croisa les bras et leva les yeux au ciel.
« Et bien, ça promet ! ».

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