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La clef

La clef, Chapitre 8, par Nerak, le 02 juillet 2004.

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Chapitre 8

L'avion atterrit doucement sur une piste improvisée. Le pilote n'en était visiblement pas à son premier atterrissage sur le site, et les hommes qui l'accueillir, des égyptiens à n'en pas douter, connaissaient exactement la manoeuvre pour dissimuler les traces de l'avion.

Le pilote passa dans la soute ou il avait installé des sièges de fortune et ou attendaient ses passagers meurtris pas plus de 10h de vol dans une position inconfortable. « On est arrivé. Pour le paiement, c'est maintenant. Et pour le retour, vous vous débrouillez. Je pars demain matin. »

Lara et Sidney sortirent de l'appareil, suivies de Stewie. L'aéroport clandestin se trouvait dans le désert. Le soleil se levait à peine, teintant les dunes de rose, et pourtant la chaleur commençait déjà à se lever. La fraîcheur de la nuit était néanmoins encore sensible, et Lara inspira à plein poumons. Sidney lui jeta un regard en coin. Elle avait vu le changement d'attitude de la jeune femme quand elle avait appris qu'il lui faudrait aller en Egypte. Lara était tendue. Elle se dirigèrent vers une jeep couverte et climatisée que Stewie avait pris soin de ses procurer avant de partir. Lara prit le volant. Sidney se surpris a vérifier que la voiture n'était munie n'aile tant la conduite de Lara la faisait rebondir sur les dénivellations sableuses.

Le trio arriva enfin en vue de la bande de verdure qui annonçait le Nil. Des maisons de briques formaient des villages au milieu des champs et le fleuve paressait au milieu de sa cicatrice verte. Lara continua à conduire. La voiture avait une grande autonomie, et ils arrivèrent au Caire juste avant la panne sèche. Lara se gara devant une maison à l'écart de la ville, et frappa à la porte. Un homme corpulent leur ouvrit. « Lara !! Je ne savais pas que tu étais en Egypte ! Tu aurais du me le dire ! Je serais venu te chercher à l'aéroport ! » Lara laissa échapper un sourire. « Allons Jean Yves ! Tu n'as pas de voiture... De plus, je ne suis pas arrivée ici avec la bénédiction des autorités égyptiennes. Depuis la destruction du tombeau de Seth, ils ne voient plus d'un bon oeil ma présence sur leur sol ... J'ai besoin de renseignements. Et je pense que tu peux m'aider. »

Le français les conduisit dans une petite salle décorée à l'orientale exposant des objets d'art egyptiens et les fit asseoir sur des coussins. Une théière remplie de feuilles odorantes trônait déjà sur la petite table ronde. Il servit chacun pendant que Lara faisait les présentations. « Je te présente le professeur Sidney Fox dont tu as sûrement déjà entendu parler, et ... Stewie Harper. Dont personne n'a probablement jamais entendu parler. » Stewie prit un air offensé et se cala dans les coussins. Il aurait bien rétorqué une phrase très spirituelle à l'anglaise mais s'en abstint pour plusieurs raisons. D'abord il n'avait aucune idée de phrase spirituelle à l'esprit, ensuite elle risquait de très mal le prendre, enfin il n'avait pas encore trouvé son trésor. Jean Yves se tourna vers Sidney. « Enchanté Professeur Fox. J'ai suivi vos publications et vous êtes une référence en matière de découverte et de chasse à la relique. Au moins autant que Lara. C'est un honneur. Et le mobilier funéraire que vous avez découvert lors... » Lara le coupa. « Jean Yves, nous avons besoin de toi. Il nous faut retrouver le couple Walters. Vite. » Le vieil érudit se leva et se posta à la fenêtre du balcon. « Un couple d'anglais est arrivé il y a quelques jours. Ils ont loué une vieille maison coloniale en périphérie du Caire, au bord du Nil. Apparemment, ils ont amené leur propre personnel. » Il se tourna vers Lara. « je peux me renseigner. En attendant, des chambres ont été préparées. L'une pour les dames, l'autre pour.... Votre ami ». Tout le monde se tourna vers Stewie qui venait de saisir une statuette de Touheris et la dirigeait vers son sac. La main tenant l'objet remonta vers ses yeux « Superbe ! Très belle pièce... Hem.. Je la remets en place... voiiiiiiiila. » Il épousseta rapidement la petite statue, la reposa sur son étagère et revint s'asseoir sur son coussin, feignant d'ignorer le regard assassin que lui jetait Sidney.

Celle ci remercia Jean Yves et posa ses affaires. Elle se lança dans une discussion passionnée avec l'érudit sur les constructions et les pièges des tombeaux et temples cachés des égyptiens des rois de l'ancien empire. Lara laissa les deux savants à leurs discussion .Elle sentait encore en elle ce picotement caractéristique qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle posait un pied en Egypte.

Elle décida d'arpenter les rues du Caire. Non que cela soulagerait sa tension, mais elle ne se sentait pas de rester dans cette maison. Le soleil brillait de toute son ardeur. On était au milieu de l'après midi, et les égyptiens évitaient de sortir si cela n'était pas nécessaire. Aussi l'aventurière ne rencontra t elle dans sa promenade que quelques touristes en goguette, caméscope sur l'épaule, appareil photo sur le ventre et enfants sur les talons, et des commerçants qui trouvaient dans ces touristes un moyen de vivre plus ou moins lucratif.

Elle resta un moment à contempler le spectacle des pyramides et la mosquée d'Ibn Tullun. Elle savait que cet aspect intemporel de la ville millénaire n'était que le reflet d'un passé révolu, mais il lui semblait tellement plus attirant que le Caire moderne qui bruyait de l'activité économique et du vrombissement des voitures....

Elle fini par s'arrêter dans un petit café suffisamment éloigné des points touristiques pour qu'elle ne soit pas entourée de touristes, et suffisamment fréquenté par les européens pour qu'elle puisse s'y asseoir seule et en short sans que le cafetier ne lui lance des regards en biais. L'Egypte était loin d'être un pays extrémiste, mais certaines choses restaient néanmoins fortement ancrées dans les mentalités.

Une silhouette passant dans la rue peuplée attira son attention. Grand, blond, une allure deguingandée, elle ne pouvait pas se tromper. Elle laissa son carcadé glacé et se lança à la suite de Larson.

Elle suivi sa cible jusqu'une maison de belle apparence, d'époque coloniale. Jean Yves avait dit une maison coloniale en périphérie du Caire près du Nil. Pas de doute, c'était la maison des Walters. Lara grimpa dans l'un des palmiers qui entouraient le jardin et jeta un oeil. La maison était gardée par des hommes lourdement armés et des chiens tenus courts.
Elle redescendit. Il lui fallait entrer dans cette maison. La nuit serait sa meilleure alliée. Elle s'en retourna vers la demeure de Jean Yves. Un peu de repos lui ferait du bien avant de passer à l'action.

*
**

Sidney posa la petite statuette. Lara n'était pas encore rentrée. Elle fouilla dans son sac et en sorti sa mini arbalète. L'appareil lui avait plus d'une fois servi et en de nombreuses occasion sauvé la vie. Elle poussa un couteau dans sa bote et saisi son manteau. Elle trouverai la maison, avec ou sans l'aventurière. Et en passant elle mettrait aussi la main sur Da Viega. Elle passa la sangle de son sac sur ses épaules et sorti. Le ciel commençait déjà à se colorer de rose. Sidney connaissait l'Egypte. Comme dans tout les pays désertiques, le jour tombait très vite. Elle poussa la porte du petit jardin et respira à plein poumon l'air ambiant, encore chaud.

Elle repéra vite une ombre discrète qui se dirigeait vers la maison et se prépara à se battre. Da Viega ne ferait rien avant d'avoir le livre, mais il n'en allait pas de même pour les Walters et leurs comparses.
Sidney recula dans l'ombre. Une voix décidée lui arriva aux oreilles. « Avec votre discrétion, même un aveugle sourd vous repérerait. » Lara Croft se montra en pleine lumière. « J'ai trouvé la maison. Reste à espérer qu'ils ont amené le livre avec eux. Attendez moi, je reviens.»

Lara entra dans la maison. Ses maigres bagages avaient été portés dans une petite pièce fraîche. Elle sorti son ceinturon et ses armes et se prépara. La nuit serait mouvementée.

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