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Création ingrate

Création ingrate, Chapitre 11, par Eleo, le 03 décembre 2005.

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Chapitre 11

John arriva dans la cuisine en se tenant le dos de la main droite. Il avait une sacrée gueule de bois, qui affichait son manque de sommeil. Lara l'attendait dans cette même pièce, elle devait en être à sa troisième tasse de thé.
« La vache, j'ai l'impression que l'on m'a arraché la colonne vertébrale pour me clouer un manche à balais ! »
« Pauvre petit chou. »
« On voit bien que ce n'est pas vous, Mademoiselle Lady Croft, qui avez dormi par terre ! »
« Non en effet. Mais j'ai supporté toute la nuit les ronflements de Monsieur Seize ! »
« Tu abuses je ne ronfle pas. »
« C'est bon je plaisante. »
Lara s'était réveillée un peu plus tôt que John, et avait déjà prit son petit déjeuner. Il faut dire, mais elle ne voulait pas l'avouer, qu'elle avait aussi eu beaucoup de mal à trouver le sommeil. Elle n'avait toujours pas eu le temps de s'isoler afin de lire le journal qu'elle avait dérobé dans le laboratoire. Et le peu qu'elle avait lu possédait désormais toute ses pensées. John s'assit et commença à manger gentiment.
« Où est Madame Loveline ? »
« Elle dort encore, je te signale qu'il n'est que 6h du matin et on est Dimanche ! »
« Oui c'est vrai... »
« Tu as vraiment pas l'air dans ton assiette ! »
« Bof, j'ai encore fait un cauchemar, j'ai rêvé d'un vieux laboratoire plein de cadavres, c'était pas vraiment plaisant ! »
La jeune femme faillit laisser échapper sa tasse de thé, mais réussit à la rattraper de justesse. Elle se retourna vers le lavabo en tremblotant.
« Maintenant c'est toi qui n'a pas l'air bien ? J'ai dis un truc qui fallait pas? »
« Non non, rien ! »

« Dis Lara... ? »
« Quoi ? »
« Je suis ton ami, tu me dis toujours tout ? »
« Mais bien sur, on se sert les coudes pas vrai ? »
« Heureux que tu me le dises ! »
Lara avala discrètement sa salive, elle ne mentait pas, elle n'avait jamais menti, elle attendait juste le bon moment, oui c'est cela, le bon moment pour lui dire.
Mais elle n'avait rien à lui dire, puisqu'elle n'avait rien lu qui soit digne d'intérêt, il ne fallait pas s'inquiéter pour rien.
Soudain on entendit l'ouverture d'une porte ainsi que sa fermeture peu de temps après. Hairt rentra dans la cuisine, elle avait le regard encore plus vide qu'hier, une profonde tristesse et folie commençaient à posséder son pauvre visage. Lara commençait a ressentir énormément de pitié pour cette femme.
« Vous n'avez vraiment pas l'air bien ! »
« Non en effet, j'ai mal dormi ! »
On entendit alors de petits pas résonner vers la cuisine. Caroline, encore en pyjama déboucha dans la pièce, une peluche à la main. Hairt la prit alors sur ses genoux.
« Voyons chérie, il est 6h30 du matin, il faut que tu ailles te recoucher tout de suite ! »
« Non j'ai pas envie, je suis pas fatiguée ! »
La maman attentionnée embrassa sa fille sur la joue avant de la reposer par terre.
« Bon d'accord mais alors, va t'habiller avant de prendre ton petit déjeuner ! »
« Ouais super et après on ira jouer ? » Demanda la petite fille en bondissant vers John
Le jeune homme prit la petite sur ses genoux à son tour. Il avait un regard doux, plein d'émotions et de tendresse, qui attendrit l'archéologue.
« Oui bien sûr, on pourrait aller se promener. Si vous êtes d'accord bien sur ?! »
Hairt semblait ravi de cette proposition. Devant sa fille, elle cachait beaucoup ses émotions, qu'elle retenait le plus possible.
« Oui c'est une très bonne idée. Ca lui fera du bien de sortir un peu. Mais moi je resterais là si ça ne vous gène pas ?! »
Cette demande était tout à fait compréhensible, mais Lara s'y opposa, elle ne voulait pas laisser la jeune femme seule. Après avoir insisté, elle réussit à la convaincre de les accompagner. Caroline bondit comme un kangourou vers sa chambre, elle était bien dynamique de si bon matin.

L'aube illuminait les immeubles d'un faible rayon de Soleil. Peu de gens se promenait dehors, en ce Dimanche, il fallait en profiter pour dormir un peu. Caroline tenait John par la main, l'entraînant à vive allure vers le champ de Mars. Celui-ci, à cause de sa grande taille, devait à moitié se baisser, ce qui le gênait. Il souleva alors la petite fille et la posa sur ses épaules.
« Ouais, c'est trop bien, regardes maman comme je suis grande. »
Lara et Hairt les suivaient à distance, afin de pouvoir discuter.
« Ô oui ma chérie, dis donc comme tu as grandis ! »
« Hi hi ! »
Caroline, riait, le regard émerveillé.
John commença alors à courir, distançant les deux jeunes femmes.
« Oui plus vite, plus vite ! » Demandait Caroline en s'accrochant

« M.Seize est vraiment quelqu'un de très attachant. Je crois que ma fille ne va pas vouloir le laisser partir aussi facilement. »
« Oh détrompez vous, il est pénible, agaçant, ne dit que des bêtises et...»
« Vous dites ça mais vous ne le pensez pas, auriez vous peur que l'on vous le prenne ? »
« Pardon ? Mais non pas du tout, je le pense ! » Grogna Lara en détournant la tête

Assis dans l'herbe, John s'amusait toujours avec Caroline pendant que Lara discutait avec Hairt. Portant encore une longue robe, recouvrant le totalité de ses jambes, la beauté de la femme semblait s'estomper avec son sourire.
« Miss Croft, vous avez déjà songé à vous tuer ? »
Lara dévisagea Hairt en tournant brusquement la tête vers elle, d'un regard paniqué et surprit.
« Quoi ? Mais bien sûr que non voyons ! Et vous n'avez pas intérêt à y penser non plus. »
« A vrai dire j'y a déjà penser. Oui quand j'étais jeune, mon grand père s'est donné la mort. Il c'est tiré un coup de fusil dans la tête. C'est moi qui l'ai trouvé, étendu par terre, décapité, j'avais 10 ans. C'est à cet âge, que j'ai pris conscience de la mort pour la première fois. J'ai l'impression que c'était hier, cette image, qui occupe mon esprit, au côté du corps écrasé de mon mari. »

« Quand j'étais au lycée, j'avais beaucoup de garçons qui voulaient sortir avec moi. J'ai toujours refusé, car je savais qu'ils ne m'aimaient pas vraiment, ça me faisait mal, de dire toujours non. Et puis les autres filles, elles disaient que je n'étais qu'une pute, qui ne faisait que jouer avec les sentiments des autres. C'était si vrai, et c'est à cette époque, que j'ai vaguement pensé à me suicider. »
Lara, choquée devant de telles réclamations, ne savait que répondre. Elle ne pouvait qu'écouter, les confessions de cette pauvre femme, qui sombrait corps et âme dans la tristesse, et dont elle ne pouvait l'aider à sortir. Cela lui faisait mal, également.
« J'aimerais tellement vous aider. »
« Oui mais, on ne peut ramener les morts, et la seule chose qui est en notre pouvoir, c'est de les rejoindre finalement. »
Pour Lara, le suicide était une manière bien lâche d'en finir avec ses problèmes, au lieu de se battre. Mais finalement, quand on n'est pas à la place des gens, on n'a pas à porter de jugement sur leur décision, qu'elle nous paraisse stupide ou non.
Hairt se leva, ne voulant pas la laisser partir, Lara la rattrapa par la main. Les yeux de Hairt avaient perdu leur éclat. La jeune femme semblait avoir perdu toute conscience. C'est en voyant ce regard que Lara la lâcha.
« Caroline, viens nous rentrons, j'ai besoin de toi à la maison. »
« Oh déjà, s'il te plait, encore un peu de temps ! »
« Non ma puce vraiment je ne peux pas. »
Un peu déçue, la petite fille se retourna vers John avant de partir rejoindre sa mère.
« Tu reviendras jouer avec moi pas vrai ?! Tu promets ! »
Le jeune homme se baissa alors près de la petite fille.
« Oui je te le promets, je reviendrais te voir souvent. »
En entendant ces paroles, Lara fut prise d'une profonde tristesse.
« John s'il te plait tu peux venir ? »
Le jeune homme se retourna soudainement, en entendant la voix déformer de son amie. Lorsqu'il fut à sa portée, Lara se jeta dans ses bras, pleurant toute les larmes de son corps.
« Mais bon sang qu'est ce qui t'arrive ?! Pourquoi tu pleures comme ça ?»
« Je... je sais pas...c'est comme si... je pleurais... pour quelqu'un d'autre !»

Plusieurs heures passèrent, Lara se calma, reprenant gentiment ses esprits. Allongée dans l'herbe, elle respirait par le ventre, formant des vagues tel le flux de la mer, afin de se détendre. Elle retrouvait peu à peu, sa nervosité habituelle, et se redressa soudainement, ne trouvant pas la position idéale pour être à l'aise.
John se recroquevilla et cacha son visage entre ses genoux. Ne tenant pas en place assise, la jeune femme se leva et observa la tour, piquant les nuages qui l'étouffait. Les gens couraient, comme s'ils avaient le diable à leurs trousse. Il y avait comme un mal être, se resserrant de plus en plus. Lara se retourna alors, John toujours recroquevillé sur lui-même ne bougeant pas. La jeune femme eux des images, défilant telle une série de diapositives dans sa tête, des images de la mort, inquiète elle posa une main sur le bras de son ami, qui releva la tête.
« Ca ne va pas ?! » Demanda Lara d'une petite voix
« Si si... mais toi tu trembles ?! »
Lara retira alors sa main très rapidement, comme si elle avait touché une chose brûlante.
« Ce n'est rien, j'ai juste froid ! »
Tournant le dos à son ami, elle regarda de nouveau la Tour. Les nuages se gorgeaient de pluie à chaque seconde passante, devenant de plus en plus sombres. Elle sentit alors des bras l'entourer. John s'était levé, et maintenant derrière elle, la serrait dans ses bras. Elle rougit, ne sachant comment réagir, elle ne laissa que quelques mots timides s'enfuir de sa bouche.
« Qu'est ce que tu fais ? »
« Tu as froid non ? Je te tiendrais ainsi, jusqu'à ce que tu t'arrêtes de trembler ! »
Lara se figea alors de plus en plus, sentant les bras de John contre sa poitrine, ses mains tenant ses épaules dénudées. Tout semblait s'être arrêté autour d'eux, comme si le temps, gelé, voulait faire durer aussi longtemps que possible ce moment. Le corps de Lara se crispait, tous ses muscles se tendaient, n'ayant aucune habitude à ce genre de situation.
« Si tu n'aimes pas et que tu veux que j'arrêtes... dis le moi... c'est toi qui choisis. Et puis je n'y peux rien, j'ai envie de te tenir dans mes bras ! »

« Ma chérie, viens voir maman ma puce ! »
Ses mains tremblaient telles des feuilles secouées par un vent d'Automne, n'arrivant plus à contrôler même les gestes les plus simples. La boite de somnifères tomba à terre roulant au pied de Caroline, qui la regarda d'un air inquiet et interrogateur. Tous les rideaux de l'appartement avaient soigneusement été tirés. Il y faisait sombre, gris, comme s'il allait pleuvoir à l'intérieur, que les larmes, prendraient forme à l'intérieur des pièces.
La petite fille ramassa la boite, ne sachant de quoi il s'agissait, elle la tourna dans tous les sens possibles. Ses petits yeux exposaient parfaitement son interrogation face à cet objet, qu'on lui avait toujours défendu de toucher. Elle savait juste, qu'il s'agissait de médicament.
« Maman ne va pas bien ? »
La jeune femme s'approcha de sa petite fille. La regardant quelques secondes de haut avant de s'accroupir doucement à ses côtés. Elle la prit alors dans ses bras, et la serra fortement.
« Je crois que le moment est venu, ma petite chérie. Tu aimes maman n'est-ce pas ? »
Oui l'heure du jugement dernier avait sonné. Une main invisible l'invitait vers le Paradis. Afin de se délivrer, avant que cette chose, qui se rapprochait, ne vienne violer son âme.
« Bien sûr que je t'aime maman, tu es ma maman à moi que j'adore plus que tout ! »
Elle regarda sa fille et lui sourit, passant ses doigts dans ses cheveux. Ils étaient souples, lisses, d'une grande beauté. Elle n'avait jusqu'à présent, jamais autant profité de cette douceur, du bien être des cheveux de sa fille.
« Peut-être que vous m'avez détesté finalement tout les deux, je suis sur qu'en fait tu me hais ! »
Elle se leva, Caroline agrippa alors sa robe et murmura d'une petite voix inquiète.
« Maman qu'as-tu, maman ne vas pas bien ? »
Mais elle ne répondit pas. Ce dirigeant juste vers la cuisine, fouillant les tiroirs pour en sortir un couteau. L'enfant n'avait pas bougé de sa place initiale, figée, elle regardait sa mère, étrange en ce jour qui pourtant avait tellement bien commencé.

« Tu aimes maman pas vrai ma puce ? »
Caroline essuya ses yeux laissant échapper quelques petites larmes. Elle renifla rapidement, voulant pleurer bien plus.
« Oui maman je t'aime plus que tout, mais qu'as tu ? Maman ne va pas bien ça ce voie ! »
« Ne t'en fait pas. Tu as raison je ne vais pas très bien, mais tu vas m'aider à guérir car tu aimes maman ma chéri ?! »
N'ayant que les jambes de sa mère à portée de sa taille, Caroline les entoura de ses petits bras, les serrant fortement.
« Oui je t'aime vraiment, dis moi ce que je dois faire... et je le ferais ! »
Hairt sourit et baisa le front de sa fille avant de lui mettre le couteau dans les mains.
« Maman va prendre des médicaments, après 10 minutes plus tard, quand maman dormira tu viendra détruire le coeur de maman, car tu aimes maman. »
Caroline les yeux pleins de larmes regarda le couteau. Il était si grand qu'une partie de son visage se reflétait dans l'objet, un visage pâle, gagné par une folie meurtrière, transformant cette enfant de 10 ans en machine.
« Non Caroline va faire mal à maman. Maman a toujours dit qu'il ne fallait pas jouer avec les couteaux ! »
« Aujourd'hui tu peux tout faire car tu aimes maman et pour maman tu n'auras pas peur. Tu planteras ce couteau ici, dans la poitrine de maman, autant de fois que tu peux. Tout l'amour que tu me portes tu le donneras dans mon corps et tu le détruiras car tu m'aimes n'oublies pas... ! »
Il n'y avait plus âmes qui vivent dans l'appartement, pourtant, malgré tout, la vie y était toujours présente. L'une, désespérée, ne savait plus que faire, disparu à petits pas dans sa chambre, sous le regard vide de sa fille, prête à tout pour son bonheur. La jeune enfant entendait ses larmes percuter le fer du couteau qu'elle serrait fortement de ses mains pâles.

De petites gouttes de pluie se laissaient tomber des nuages, venant s'écraser sur le bitume parisien. Armé d'un parapluie, le peu de personne à l'extérieur se pressait pour rejoindre un abris, coincé sous un imperméable. Lara portant un débardeur, sentait l'eau glisser de ses épaules, jusqu'à son dos. Son jean bleu ciel, était devenu un peu plus foncé en raison de l'eau imprégnée dans le tissus.
John et Elle marchaient d'un pas décidé, non protégé de la pluie, ils repartaient bon train vers
l'appartement. Lara poussée par une peur, la peur de trouver une chose horrible à l'arrivée, la faisait marcher encore plus vite. N'entendant plus les pas de son ami la suivre, elle se retourna soudainement. Le jeune homme s'était arrêté, droit, le regard dirigé vers l'inconnue et l'horizon.
« Il est ici, il se rapproche ! »
Assez paniquée comme cela, Lara couru à ses côtés et le prit par les épaules, le secouant.
« Qui voyons ? Et ne reste pas planté là, tu vas attraper la mort ! »
« ...mon...mon...frère...il arrive ! »

Le papier peint, bleu ciel, avait prit une teinte grise avec le temps maussade. Caroline poussa doucement la porte, apercevant, allongée sur son lit, sa mère, ne bougeant plus. Elle se hissa sur le lit, malgré ses forces, qui l'abandonnaient peu à peu. Le flacon de médicaments, vide, roula près du corps de sa mère, n'ayant plus la moindre réaction.
Tenant le couteau à deux mains, elle le brandit au dessus de la poitrine de sa mère, et fondit alors en larme.
« Je t'aime maman ! Je t'aime maman, oui je t'aime maman, je t'aime ! »
Les hurlements précédèrent les coups. L'ustensile transperça la chaire, faisant gicler le sang sur les draps, et sur le visage de Caroline, n'arrivant plus à s'arrêter. L'enfant, répétant sans cesse la même phrase, répondait aux désirs de sa mère. Les mains couvertes de sang, elle pleurait, ne pouvant arrêter de percer le beau corps de sa mère, telle une machine programmée uniquement pour ça. Dix, vingt coups, sans cesser, sans se rendre compte, elle tomba à terre, épuisée, roulant sur la moquette trempée de sang. Les yeux ouverts, le couteau lui échappa des mains, reflétant toujours son visage, sans vie.

John sortit en premier de l'ascenseur, il s'arrêta, la porte d'entrée était grande ouverte. Ils entrèrent dans l'appartement, discrètement, leurs pas ne se laissaient même pas percevoir sur le parquet. Lara avait dégainé un 9mm, se méfiant à chaque coin de ce qu'elle pouvait trouver. La cuisine, le salon... vide, une atmosphère étouffante prenait les poumons, les compressant comme de vulgaires grains de raisin.
La jeune femme poussa la porte de la chambre de Hairt, un pas, le liquide entoura ses chaussures, la jeune femme lâcha son arme, qui alla s'écraser au sol, sans le moindre son, étouffé par le sang. L'homme encapuchonné dévisagea les deux amis, qui n'arrivaient désormais plus à bouger. Il tenait Caroline dans ses bras, l'enfant, on aurait dit qu'elle avait perdu son âme, son regard n'avait plus la moindre lueur. Sa petite robe trempée de sang, était déchirée. La pauvre petite tremblait de tous ses membres, son visage déformé par la peur et la folie, lui avait fait perdre sa beauté. Lara serra fort les points et les dents, elle aperçu le corps déchiqueté de la jeune femme étendu sur le lit. Cette femme si belle, il y même pas une journée, c'était la femme parfaite, et là, recouverte de sang, elle ne bougeait plus. Et sa fille dans les bras d'un assassin, semblait déjà morte elle aussi.
« Eloigne toi d'elle, ignoble pourriture ! » Ordonna Lara d'un ton menaçant
« Quel misérable désastre, il semblerait donc que les humains ne soient bel et bien fait que pour se haïre. »
Il enleva sa capuche, son visage manquait de peau par endroit, mais il était bien plus finalisé que les autres créatures. La couleur de sa peau, blanche, lui donnait un air spectral. Il avait les yeux noirs, comme ses cheveux, longs, descendant jusqu'au milieu de son dos. Il regarda John, un regard froid et perçant.
« Tiens t'es là toi, ça faisait bien longtemps ! »
Il posa ses doigts sur le coup de Caroline, caressa la peau délicate de l'enfant. De l'autre main il tenait le coeur de Hairt, totalement détruit.
« Regardez moi ce gâchis, pauvre créature, vivre avec un tel péché ! Mais ne t'en fait pas petite, le Paradis t'es grand ouvert. Tu vas ainsi reposer en paix. »
La petite fille leva la tête vers John, celui-ci, le regard aussi vide, n'arrivait pas à bouger. Il avait presque envie de pleurer, ne pouvant que lui tendre la main...
« Tu m'avais promis... que tu reviendrais jouer ! »
Les doigts de l'assassin pénétrèrent alors dans la chaire de l'enfant. Son sang s'écoula le long de son petit coup, égorgée la petite fille tomba à terre. La pluie ruisselait sur les vitres, un coup de tonnerre gronda, faisant vibrer les carreaux. L'orage se faisait de plus en plus violent, l'orage, la mort, toujours. Gisant là sous ses yeux, trempant dans une rivière de sang, une mère et sa fille, de 10 ans.
L'aventurière se précipita sur l'assassin, portant ses mains à son coup. Elle les serra aussi fort qu'elle le pouvait, mais elle ne put obtenir qu'un sourire pervers, suivit d'une violente douleur dans son ventre. Accroupie, se serrant fort dans ses bras, Lara gémit dans le sang, elle avait reçu un coup d'une telle violence, d'une telle force, qu'elle aurait voulu en perdre conscience pour ne pas en sentir la douleur.
« Tu veux me tuer ? Impossible, tu as devant toi l'immortalité en personne, je suis Dieu ! »
« Un dieu ?! Un dépravé, un fou furieux oui! »
« Pourquoi? Moi qui essaye juste de recréer le monde afin de le rendre meilleur, c'est ainsi que vous me remerciez ?! »
« Tous ces gens sont morts par ta faute ! » Hurla John
Il ricana, un rire sadique à en donner des frissons.
« Ah ah mon pauvre John, tu n'es rien. Quand t'en rendras tu enfin compte. Je n'ai pas tué cette femme, c'est ça propre fille, qui emportée par la folie, la rageusement assassinée. Et moi je n'ai fait que la délivrer. Oui délivrer ces pauvres créatures, inconscientes de leur pouvoir et de leur force, qu'elles ne savaient contrôler. »
« Mais toi Seize, te crois tu si différent, tu l'as regardé mourir, tu n'as rien fais pour m'en empêcher, tu l'as assassinée de tes propres mains, COMME TU AS TUE JULIE ! »
John tomba à genou, le regard vide, prit d'une profonde douleur.
« C'est vrai que je t'ai fait tout oublier, même moi, N°15, ton propre frère! »
Le jeune homme semblait perdre ses esprits, il allait presque s'arracher les cheveux, comme pour se punir. Lara lui prit les mains et l'empêcha de perdre la tête, elle dévisageait le meurtrier.
« Tu vas te taire !!! »
Un nouveau coup de tonnerre fit exploser la vitre de la chambre, l'eau se répandit dans la pièce, l'inondant, tel un Océan de sang.

« Tu as oublié aussi John, je te rendrais ta mémoire, aides moi et tu auras ce que tu recherches depuis tout ce temps ! »
« Il n'en est pas question ! »
« Elle est juste jalouse, oublie la et viens avec moi...cette femme te nuit depuis trop longtemps »
Le tonnerre, encore, les balles percèrent le corps du meurtrier qui chuta en arrière, tombant par la fenêtre brisée.

La jeune femme se précipita à la fenêtre, il y avait personne en bas, l'assassin, avait de nouveau prit la fuite. On n'entendait plus que le son de la pluie noyant la pièce, et les cris de John, qui pleurait, tout ce qu'il pouvait. Lara regarda autour d'elle, la mort, la serrait comme un vulgaire boulon. Elle s'agenouilla près de Caroline, et lui ferma les yeux. Pataugeant dans le sang, elle n'arrivait plus à parler, elle ne pouvait que regarder son ami pleurer, dont elle se rapprocha.
« Il a raison, c'est de ma faute, tout est de ma faute, c'est moi qui les est tué. »
Lara le gifla alors, si fort qu'il faillit en tomber en arrière.
« Arrêtes de dire ces sottises ? Excuse moi, mais je ne supporte plus ! Ce monstre il te manipule comme il le désire. Il tue sans la moindre pitié pour son bon vouloir. Et toi tu ne dis rien, tu fais ce que l'on te demande sans réagir ?!Et le pire tu te considères responsable ?! »
Elle le gifla alors de nouveau. John cessa de pleurer, mais il était profondément désespéré.
« Si je le fais, il me dira qui je suis, et alors ses souvenirs dans ma mémoire cesserons enfin de me hanter ! »
« Est-ce vraiment si important ? Pourquoi ne pas oublier tout ça, et commencer une nouvelle vie ?! »
« Quand on ne connaît même pas son vrai nom, il est impossible de vivre correctement ! »
Lara était un peu triste, elle ne savait pas vraiment quoi faire, John prit le visage de son amie dans ses mains et lui sourit.
« Ne t'en fais pas, on se sert les coudes pas vrai, je te promet que tout ça se terminera avec la mort de se type ! »
« Ouais je te le promets aussi ! »

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