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Création ingrate

Création ingrate, Chapitre 10, par Eleo, le 29 novembre 2005.

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Chapitre 10

Loveline Hairt, c'était le nom de la soeur de Trisha. Elle résidait dans un appartement très proche du champ de Mars, près de la tour Eiffel. Lara et John pénétrèrent dans l'immeuble, elle habitait au dernier étage et avait la plus belle vue du bâtiment. La journée était magnifique et le Soleil illuminait la tour, lui offrant des reflets dorés sur son métal gris, donnant des formes féminines. John s'arrêta devant la porte et frappa, trois coups, on entendit rapidement courir vers la porte qui s'ouvrit doucement, timidement. C'était une petite fille, jolie comme un coeur, elle avait des cheveux bruns très clairs et les yeux verts. Sa robe bleue s'arrêtait au dessus de ses menus genoux, et ses petites mains serraient fortement la poignée de la porte. Le couple fut ému devant le petit minois si attendrissant de l'enfant.
« Caroline ma chérie, ne t'ais-je pas déjà dis de ne jamais ouvrir la porte sans moi ? »
Une jeune femme d'une beauté indicible s'approcha. Elle était plutôt grande et sa longue robe blanche moulait la finesse parfaite de son corps. Ses longs cheveux enveloppaient ses épaules et son dos, descendaient encore plus bas que celui-ci. Ses yeux étaient d'un bleu ciel envoûtant, et sa peau très claire, paraissait parfois blanche avec le Soleil.
« Désolée maman, j'avais oublié ! » Répondit Caroline en sautillant et en mettant les bras autour de sa mère.
« Ce n'est pas grave ! »
Elle l'a souleva et l'embrassa, elles semblaient énormément s'aimer toutes les deux.
« Qu'est-ce que l'on peut vous faire d'utile ? » Demanda Caroline en se tournant vers les deux amis
« Non ma chérie, on ne dit pas ça mais, que puis-je faire pour me rendre utile ?! »
« Ah oui c'est vrai ! »
John et Lara sourirent, elles étaient vraiment très émouvantes. La jeune femme les fit rentrer dans l'appartement. Celui-ci avait une magnifique décoration, il y régnait une douceur féminine très délicate, on s'y sentait particulièrement bien.
« Bien alors que désirez-vous ? Voulez-vous boire quelque chose ? »
John prit immédiatement la parole, sous la stupeur de sa collègue, n'ayant pas eu la moindre seconde pour dire un seul mot.
« Ce serait avec joie, mais nous ne voudrions pas abuser, nous sommes là pour parler de votre soeur ! »
« Mais vous ne me dérangez pas du tout, café ? »
Le jeune homme avait délibérément changé de couleur de peau. Ses joues avaient prit une couleur rose, presque rouge. Son sourire, très intimidé s'accouplait avec un regard niais, agaçant particulièrement Lara, qui croisa les bras et détourna rapidement la tête en fronçant les sourcils.
« Bien sur avec plaisir...Lara tu veux aussi boire un café ? »
« Non merci, je n'aime pas le café... je préfère le thé...tu le sais pertinemment en plus ! »s
« Pas de problème, je préfère également le thé. Je vais vous faire ça tout de suite, installez vous donc. »
La jeune femme se dirigea vers la cuisine, pièce un peu plus à l'écart, vers l'Est de l'appartement. John ne la quittait pas de ses yeux envoûtés, et une fois la porte fermée, il se retourna tout excité vers Lara, reprenant ses attitudes gamines délurées.
« Elle est trop belle, même magnifique ! Trop gentille, pure, et dévouée ! C'est la femme parfaite ça ! »
« Bien sur, c'est ça... et toi le parfait des abrutis... »
« Oh oh te revoilà de mauvaise humeur. Madame serait-elle jalouse ? »
« De quoi ? moi jalouse ? Je ne sais même pas ce que ça veut dire. »
« Tu veux que l'on lui demande un dictionnaire ? »
« Tais toi tu m'énerves ! »
Tout le salon était d'un blanc aveuglant, variant dans des teintes de couleur tel le bleu ou le rose, se dégradant très naturellement. Sur une table reposait de nombreuses photos de familles, où les sourires exposaient un grand amour. La femme ressorti peut de temps après, un plateau dans les mains.

Assis tous les trois sur les canapés disposés face à face, ils burent gentiment leur boisson respective. Hairt avait les jambes croisées et une main posée sur ses genoux, elle était extrêmement féminine et délicate dans ses mouvements.
« Alors a qui ai-je l'honneur ? »
John se redressa et prit une voix fière, bombant le torse, sous le regard boudeur de Lara s'enfonçant dans les coussins, ne supportant pas quand il faisait ainsi l'idiot.
« Je suis John Seize, colonel d'une unité d'élite »
« Et elle c'est Lara Croft, elle est pilleuse de tombes... » Continua-t-il sur un ton plutôt indifférent, qui renforça l'énervement de Lara.
« Croft ? Mademoiselle Croft ? La célèbre archéologue ? Je me disais bien que je vous avais déjà vu quelque part. Je suis honorée de vous avoir près de moi. Par contre M.Seize je n'ai jamais entendu parler de vous ! »
John reprit alors sa tasse de café et se cacha derrière, arrêtant ainsi de jacasser, Lara se pencha vers lui avec un regard vicieux.
« C'est bien fait pour toi ! » Lui murmura-t-elle ironiquement.
Il l'écarta et reprit la conversation, sur un ton plus calme.
« Vous ressemblez énormément à votre soeur ! »
Hairt rit alors en portant une main à sa bouche.
« Bien normale puisque nous sommes jumelles ! »
Lara se pencha alors de nouveau.
« Tu t'enfonces, t'es nul, dis lui qu'elle est morte. T'es vraiment pas doué, pas étonnement que tu sois toujours célibataire ! »
« Tu peux parler ! » Répondit-il en la repoussant de nouveau.
Le silence revint alors, percer par le bruit de la tasse de John, posée sur la table en verre.
« Nous sommes désolés mais votre soeur... est morte, elle a été assassinée. »
Hairt perdit totalement son sourire, ce qui était bien sûr compréhensible, ses cheveux enveloppèrent son visage qui tomba en avant.
« Assassinée ? Mais pourquoi ? »
« Euh...à vrai dire nous l'ignorons, enfin c'est compliqué. »
« Ca faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vue. Elle me détestait. Depuis que nous avons eu nos 16 ans, on ne sait plus jamais adressé la parole. Elle disait que j'ai toujours été la préférée de tout le monde, et qu'elle n'était qu'un courant d'air, pourtant je n'y peux rien si je suis... »
« Maman, maman regarde ce que j'ai fait ! »
Caroline pénétra dans la pièce un dessin à la main. La petite fille exposait son oeuvre à tout le monde, bien fière d'elle.
« Ma puce, maman est très occupée... »
Elle repartit alors, un peu déçue, mais sans rechigner vers sa chambre.
« Vous avez vraiment une fille adorable ! » Répliqua Lara en l'observant regagner sa chambre
« Oui c'est bien vrai, mais elle ressemble bien plus à son père... ! »
Le silence fut soudain, Hairt baissa les yeux vers sa tasse de thé et en but une petite gorgée. John voulut continuer son récit mais Lara l'en empêcha.
« Dis moi Johnounet, si tu allais voir Caroline pour nous faire un joli dessin? »
« Pourquoi tu me parles comme si j'étais un gogol ? »
« Tu préfères que je te dises casses toi tu me gonfles ? Alors va voir Caroline ! On doit discuter entre femmes ! »
John s'exécuta alors, et parti vers la chambre, une fois le bruit de la porte se fermant Lara reprit le récit.
« Je suis vraiment navrée pour vôtre soeur. Sachez, que nous sommes sur les traces d'un tueur en série volant des coeurs humains, et votre soeur est un cas à part car nous avons retrouvé ce même organe, non loin de son cadavre. Je vais être franche avec vous, vous êtes jumelles et il se peut que le tueur ce soit trompé, et que ce soit vous qu'il recherche. »
« J'ai d'abord tué mon mari et maintenant ma propre soeur... »
« Bien sur que non ce n'est pas votre faute... »
« Vous êtes bien placée pour connaître la légende de la création, n'est ce pas ? Ma mère ma tout dit, je possède en moi, dans mon sang, le pouvoir des sentiments humains, tel l'amour... normalement chez les jumeaux ce pouvoir est divisé, mais j'ai pratiquement tout hérité de ma mère, c'est ainsi que l'amour que l'on m'a porté, n'était qu'illusion, manipulation ! »
Lara resta figée devant de telles révélations, elle était maintenant certaine que les pouvoirs étaient stockés dans les coeurs. Mais lorsque celui-ci est en faible quantité, il vogue juste dans le sang. Ce qui expliquerait pourquoi Trisha avait été, saignée de la sorte.
« Mon mari, il m'aimait temps, tellement que ça l'a rendu fou, et il s'est jeté par la fenêtre. Et maintenant on tue ma soeur en la prenant pour moi, finalement, même si je possède de bons sentiments, je n'attire que la mort et le désespoir ! »
Lara voulu la réconforter en voyant la joie de Hairt se renverser tout d'un coup. Mais c'est alors que Caroline pénétra tout sourire dans le salon, un énorme bouquet de roses dans ses petits bras. Lara et Hairt se levèrent en même temps, toute les deux très surprises. Les fleurs, d'un rouge sang sublime, semblaient irréelles, virtuelles.
« Maman, regardes ce que John a fait. Il a transformé ma chambre en jardin de fleurs, c'est trop zoli ! »
« Quoi ? D'abord on ne dit pas zoli mais joli ! »
« Ô c'est pas possible, mais qu'est ce qu'il a encore fabriqué ?! » Grogna Lara
Ils accoururent alors dans la chambre de la petite fille. John était assis, le regard totalement perdu et ahuri, au beau milieu de centaines de pétales de roses rouges. Un immense rosier avait poussé au centre de la pièce, contenant des fleurs d'une extrême beauté.
« John et moi on a joué à imaginer des choses, moi je voulais des fleurs et il les a fait pousser pour moi ! »
Lara s'approcha de son ami qui semblait ne vraiment pas comprendre la situation. Elle l'empoigna alors par le bras et le fit se relever, pour l'entraîner dans le salon.
« Qu'est ce que tu as fait ? »
« Mais j'en ai pas le moindre fragment d'idée. Elle voulait des fleurs, alors j'ai imaginé qu'un rosier pousse, j'ai posé mes mains sur la moquette et ce con d'arbuste est sorti ! »
« Heureusement qu'elle voulait pas des éléphants roses ! Bon va nous débarrasser de ces fleurs ! »
« Comment ?! »
« Mais t'as qu'à imaginer qu'elles disparaissent et puis voilà, tu les as fait pousser maintenant tu assumes. »
De retour dans la chambre, John étant un peu nerveux. Il se remit à genoux sur les pétales en tremblotant. Ses pupilles se fermèrent, il posa les mains à terre et laissa aller son imagination. Les pétales formèrent une tornade autour de l'arbre, qui devint de plus en plus fin avant de disparaître totalement. Les pouvoirs de John s'intensifiaient de jour en jour, il serait sage qu'il s'entraîne afin de les contrôler.
« Ouah ! T'as la main verte ! » Dit Caroline en frappant dans ses mains comme pour applaudir
« Oui une grande carrière de fleuriste l'attend ! » Continua Lara en posant ses mains sur ses hanches.

Une fois ce petit incident réparé, ils repartirent tous au salon. Hairt avait totalement perdu son sourire, son visage était triste et mélancolique, c'est comme si tout en elle, s'échappait. Lara se retourna vers la porte.
« Nous allons vous laisser le temps que vous réfléchissiez... »
« Ah bon on va faire ça ? » Demanda John
Lara l'attrapa par le bras et le tira vers la sortie, après avoir dit au revoir à la jeune femme ils partirent dans le couloir extérieur.
« Cette femme contrôle les sentiments, je suis sûre que c'est elle que le tueur visait, il faut que l'on la protège. »
« Les sentiments ? Tu divagues ou quoi ? »
« Elle est au courant pour la légende de la création, il faut que l'on reste dans le coin... »
La porte s'ouvrit alors, Hairt apparue.
« J'ai une chambre d'amis si vous le désirez, vous pouvez rester ici le temps qu'il vous plaira. C'est particulièrement attachant de voir des gens en dehors de mon emprise qui s'intéressent à mon existence ! »
Ravis de cette proposition qui arrangeait aussi bien la protégée que les protecteurs, John et Lara suivirent Hairt jusqu'à la chambre en question. C'est avec une grande stupeur qu'ils découvrirent l'unique et grand lit de la pièce.
« Il n'y a qu'un seul lit ?! » Constatèrent les deux amis en même temps.
« Oui désolée, mais vous n'êtes pas ensemble ? »
« Ah non alors, plutôt mourir ! » Hurla Lara
« Moi avec cette folle furieuse ? Est-ce que j'ai l'air d'un sadomasochiste? »
« Moi je suis une folle furieuse ? »
« Oui et râleuse avec ça ! »
Hairt voyant la dispute enfantine s'intensifier tourna les talons en souriant.
« Tu cherches la guerre ?! »
« Et bien vas-y viens je t'attends, tu crois que j'ai peur de toi et te tes grosses bottes pleines de boue ?! »
« Pleines de boue ?! Tu vas te les prendre dans la tête mes bottes pleines de boue ! »

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