Chapitre 15
Il faisait maximum -20°C au Soleil, et pas
un poil de vent. Enveloppée dans un gros pull bleu en laine et un pantalon
de toile (style militaire) vert kaki, Lara observait les chutes du Niagara
d'un regard émerveillé. En partie gelées, les chutes étaient interdites aux
bateaux touristiques en hiver, on ne pouvait donc que les observer à pied.
Grâce au Soleil, un arc-en-ciel prenait naissance en haut du fleuve pour
plonger dans les chutes. D'une teinte blanche durant la journée, les chutes
prenaient de multiples couleurs la nuit, éclairées par de gros projecteurs
colorés, alternant leur illumination dans une parfaite synchronisation. Les
chutes pouvaient être facilement observées, en suivant une route
touristique, le gouffre, soigneusement délimité par une barrière en fer
noir.
Lara et John venaient tout juste d'arriver au Canada, d'où ils
s'envoleraient pour le Groenland dans un jour ou deux grâce à l'hélicoptère
privé de la Lady. Avant d'aller à l'hôtel, Lara avait voulu par-dessus tout
voir les célèbres chutes.
Ils séjournaient à l'hôtel Hilton, l'un des
plus prestigieux du Canada, et le plus confortable, pour passer du temps
proche des chutes. Le bâtiment comportait 34 étages, les restaurants étant
au dernier avec une vue panoramique sur les chutes. Il y avait aussi une
très grande piscine intérieure, donnant, par une immense fenêtre recouverte
d'eau, sur le hall d'entrée particulièrement vaste. A leur arrivée dans une
voiture de luxe que la jeune femme avait également sortie de son garage
privé, un voiturier leur avait de suite ouvert et porté leurs bagages afin
que le couple ait le moins d'effort possible à fournir.
Toutes les chambres de l'hôtel possédaient un thème spécifique, à savoir
celui du Niagara et de sa végétation. Ainsi les teintes exposaient des
nuances vertes et grises sombres tandis que les couvertures des lits
possédaient des broderies avec les fleurs locales dessinées. Les immenses
fenêtres offraient une vue imprenable sur les chutes ainsi que sur toute la
région du Niagara, sur plusieurs centaines de kilomètres.
Pour ce qui était du mobilier, la chambre comportait deux lits séparés,
ayant chacun une petite table de nuit, une grande télévision accompagnée
d'une console de jeu et un magnétoscope, lecteur DVD.
Lara avait insisté pour payer ce voyage, ainsi que cet arrêt dans l'hôtel.
Voulant se vider la tête, elle avait sévèrement décidé de placer l'enquête
en seconde position afin d'éloigner tout stresse.
La jeune femme prit son sac qui se trouvait
proche de la grande armoire. Même s'ils n'avaient l'intention de rester que
quelques jours, elle voulait se mettre le plus à l'aise possible.
« Et bien c'est vraiment le grand luxe! » Répliqua John en pénétrant dans la
salle de bain.
Celle-ci était d'un bleu pale, carrelée, avec une douche et des toilettes.
Très grande, elle comportait une baignoire, faisant jacuzzi, jet massant...
La pièce sentait particulièrement le frais et brillait sous la lumière
éclatante du grand plafonnier. Le jeune homme sortit de la pièce avec deux
peignoirs sous les bras, un petit sourire fourbe aux lèvres.
« Regardes, on les garde en souvenir ?! »
Lara haussa les épaules, et se retourna vers l'armoire, dans laquelle elle
continuait de ranger soigneusement ses affaires.
« Andouille. Si tu veux des peignoirs tu peux toujours en acheter. »
Il déposa les deux peignoirs sur le lit, en prenant soin de ne pas les
défaire avant de porter ses mains sur ses hanches.
« Je plaisantais ! »
« Evidement. »
John s'affala sur son lit, regardant le plafond, les mains sous sa tête avec
une jambe légèrement pliée. Depuis New York, Lara avait remarqué qu'il
s'habillait bien plus chic et avait laisser au placard ses vieilles chemises
délavées. Bien qu'avec la température du Canada, une chemise était plus que
déconseillée. Il portait aujourd'hui un gros pull noir à col roulé enlaçant
son cou, ainsi qu'un pantalon beige clair, couleur qu'il appréciait toujours
autant. La couleur sombre de son pull mettait en valeur la clarté de ses
yeux bleus et de ses cheveux blonds.
« Combien de temps allons nous rester ici ?! »
« Le temps qu'il faudra, on est ici pour prendre du bon temps. » Proclama
fièrement l'aventurière
« Qui sait ce que ce N°15 est en train de faire durant ce temps ? »
« Y penses pas, ça va encore te déprimer... »
Une coupure se fit dans le dialogue, Lara se retourna alors vers son ami,
souriant le regard toujours ailleurs.
« Non. Car j'ai décidé de ne plus déprimer, et de sourire pour ne plus
t'inquiéter. »
« Ne te crois pas non plus mon principal centre d'intérêt dans cette
affaire. »
John se redressa alors, en tailleur sur le lit, dirigé vers Lara lui
tournant maintenant le dos s'enfonçant de plus en plus dans l'armoire, elle
prenait également bien son temps pour ranger les affaires. Le jeune homme
dissimula un petit sourire, amusé de voir son amie ressentir une certaine
timidité et pudeur.
« Alors quel est le principal ? »
La jeune femme ne répondit rien, continuant de plier ses vêtements dans le
silence.
« Je suis flatté Lady. »
Lara referma l'armoire puis se retourna tout en s'appuyant sur celle-ci. Il
faisait bon dans la chambre, ni trop chaud, ni trop froid, juste la
température idéale pour se sentir à l'aise. La jeune femme poussa un soupir
de bien être, laissant ses yeux balayer les environs sans vraiment y prêter
attention. L'aventurière sentit une envie pressante de s'amuser, de faire la
folle, comme une enfant en vacance, de profiter au maximum de ce moment.
Elle courut vers John et l'attrapa par le bras, le tirant du lit pour le
précipiter dehors.
« On va faire du shopping ! »
« Plait-il ? » Répondit celui-ci prit au dépourvu
« J'ai envie de dévaliser les boutiques de souvenirs ! »
« Certes, comme si c'était le moment... »
Les boutiques touristiques, ce n'est pas ce
qu'il manque sur le chemin des chutes. Il y en a énormément, elles
contiennent pratiquement toujours la même chose, mais toutes les faire est
un plaisir. Avant de traverser une rue, Lara et John s'arrêtèrent afin de
laisser passer une petite charrette tirée par un cheval. Celui-ci, de robe
pie noire, portait une plume rouge sur le front, assortie à la couleur de la
voiture qu'il tirait. Un Monsieur, habillé élégant, mais chaudement tout de
même, proposait de petites promenades le long des chutes, réalisant le
bonheur d'une petite fille, très excitée dans la voiture sur les genoux de
son père.
Lara pénétra dans une première boutique. Il
n'y avait pas beaucoup de monde, l'on pouvait donc circuler à travers les
rayons avec beaucoup de facilité. T-shirt, bijoux, accessoires en tout genre
étaient à vendre. Pendant quelques secondes, l'aventurière rit de sa
situation, elle dans une boutique pour touristes, c'était plutôt grotesque,
mais après tout, il n'y avait pas de mal à s'amuser de temps en temps. Il y
avait, n'empêche, de très beaux vêtements, mais des objets en particulier
attirèrent le regard de Lara au fond du magasin. Elle s'y faufila alors en
se tortillant à travers les petits rayons. Elle avait déjà vu ce genre
d'objets, mais ceux là étaient vraiment très jolis...
La jeune femme sortit de la boutique un sac
en papier à la main. John l'attendait appuyé à la barrière, devant les
chutes. Il laissait ses yeux bleus fusionner dans celui de l'eau, ses
cheveux blonds luisaient au Soleil et dansaient dans le léger vent. Son
sourire était si poétique que Lara aurait énormément aimé prendre une photo.
Elle n'avait pas souvent l'occasion de voir son ami aussi serein et reposé,
ça lui faisait plaisir de le voir ainsi, qui aurait cru durant une seule
seconde en le voyant, que son esprit avait été si torturé, qui pourrait
penser que ses mains ne cessaient de baigner dans le sang ?
Lara se rapprocha doucement et lui tendit le paquet.
« Tu n'en as pas assez de me faire des cadeaux, regardes je ne t'offre rien
moi, égoïste que je suis ! » Rit-il en ouvrant le sac
Il en sortit un objet en forme de cercle, recouvert d'un tissu beige. A
l'intérieur du cercle avait été cousu une sorte de filet, trois petites
bandes de cuirs se laissaient pendre, avec à leur bout des plumes marrons
très fines.
Lara lui expliqua alors de quoi il s'agissait.
« C'est un dreamcacher. Ca s'accroche au dessus d'un lit. Il arrêtera tes
cauchemars et ne laissera passer que les beaux rêves. »
Il sourit, passant ses doigts sur l'objet jusqu'aux douces plumes avec
beaucoup de douceur et de délicatesse.
« Merci c'est très gentil. »
L'aventurière lui donna alors une tape dans le dos.
« Et t'as pas intérêt à le perdre ! Sinon je me verrais dans l'obligation de
te dévoiler mon côté obscur !! »
Les deux amis se promenèrent toute la
journée. Malgré les événements, ça leur faisait beaucoup de bien de prendre
des vacances et de jouer aux touristes ahuris. Lara avait réussi à
convaincre John, que de porter le monde sur ses épaules, c'était le travail
d'Atlas et non le sien. Celui-ci avait retrouvé sa bonne humeur d'antan et
ça faisait également sourire Lara, qui tentait de se rapprocher de plus en
plus de lui, tout en restant éloigné. A vrai dire elle ne savait pas trop
quoi penser de sa relation avec John, elle tenait beaucoup à lui, mais pas à
ce point la quand même ? Pourtant l'âge de la puberté était bien passé où
alors, c'était très tardif à s'en inquiéter...
« LARA FAIS ATTENTION ! »
Un choc douloureux, l'aventurière se retrouva sur le ventre dans la neige.
Elle s'était pris les pieds dans une chaîne traînant au sol pour délimiter
le chemin, et avait chu lamentablement par terre. Morte de rire devant ça
bêtise et sa maladresse, elle en avait du mal à se relever et glissait,
faillissent même entraîner son ami avec elle.
« Mais que t'arrive-t-il, on dirait que tu es ivre ! »Rit John à son tour en
essayant de l'aider
Il s'esclaffait tellement qu'il en perdait sa force. Essayant de tirer Lara
par la bras, il glissa également, se retrouvant allongé sur elle. Ils
cessèrent alors de rire instantanément, se regardant droit dans les yeux.
Lara rougit, très gênée face à la situation.
John bondit alors sur ses pieds, comme s'il avait touché une chose
bouillante, Lara réussit enfin à se lever, passant frénétiquement ses mains
le long de ses vêtements afin d'en faire glisser la neige. Claquant ses
bottes au sol, la poudreuse se décolla entière de sa tenue.
« Je crois qu'il est temps de rentrer. »
L'eau s'écoulait le long du dos de Lara,
épousant ses formes parfaites comme pour la sculpter. Savourant sa douche
chaude, après leur promenade rafraîchissante, la jeune femme se rendit
compte à quel point ce moment était agréable. Les idées bien en place, elle
repoussait de son esprit toutes les choses qui pouvaient lui rappeler les
durs moments. Il est vrai que prendre des vacances dans un moment pareil
pouvait paraître assez tordu, mais se détendre aussi n'était pas un crime.
Sa longue chevelure brune épousait parfaitement son dos paraissant ainsi un
vêtement sombre, le poids de ses cheveux trempés tirait sa nuque en arrière,
entraînant le craquement de ses vertèbres cervicales. Les yeux fermés pour
les protéger de l'eau, elle caressait son visage et le massait doucement. Sa
peau bien tendue s'étirait au contact de ses doigts, formant de légers
frissons tout le long de son corps, bon sang que c'était plaisant...
Bien qu'elle eu stoppé l'eau, elle resta toujours les yeux clos la tête en
arrière, écoutant le chant de sa respiration calme et harmonieuse. Le
liquide s'écoulait le long de son corps pour égoutter en fines gouttelettes,
la peau de Lara frissonna, ce qui l'a fit ouvrir doucement les yeux.
Penchant rapidement la tête sur le côté afin de faire basculer ses cheveux,
la jeune femme les essora fortement afin d'en enlever l'eau puis les entoura
dans une serviette avant de sortir de la douche.
Une fois séchée, l'aventurière remit ses
sous-vêtements, mais elle se rendit alors compte avec effroi qu'elle n'avait
pas son long T-shirt qu'elle avait amené pour dormir. La peau de son visage
changea de teinte, pour évoluer vers un rose pale, elle se rapprocha alors
de la porte.
« Euh... John tu m'entends ? »
Celui-ci, allongé sur son lit, pourtant le plus proche de la salle de bain,
n'avait distingué que quelques syllabes.
« Je ne comprends rien de ce que tu dis ! »
Lara devint de plus en plus rouge, elle entrouvrit la porte, et cachée
derrière, elle ne laissa passer que sa tête. Le poids de sa chevelure
entraîna la chute de la serviette dans son visage. Malhabilement elle tenta
de l'enlever de ses yeux, affichant des gestes brutaux et maladroits.
« Mais que fais tu ? » Demanda John perplexe
« Peux tu me passer mon T-shirt, tu sais, celui que j'avais pris pour dormir
ici, il est dans l'armoire. »
Le jeune homme se leva alors, et souleva les nombreux vêtements que
contenait le meuble, mais il n'y avait pas de T-shirt. Il vérifia bien une
deuxième fois, mais rien, il n'était pas là.
« Désolé je ne le trouve pas, à mon avis tu as du l'oublier. »
La jeune femme s'enferma alors dans la salle de bain en claquant la porte.
Elle vérifia bien partout, elle n'avait rien pour se rhabiller, et les
peignoirs, étaient dans la chambre. Winston se serait très certainement
moqué d'elle, lui qui insistait toujours pour qu'elle emporte ses pyjamas et
nuisettes de luxe...pour une fois elle aurait mieux fait de l'écouter et ainsi
d'emporter son pyjama, quelle situation ridicule...
Les glandes surrénales s'agitèrent
frénétiquement afin de dégager le plus d'adrénaline possible pour augmenter
le stress de la jeune femme ne sachant que faire. Elle enleva la serviette
de ses cheveux afin de les peigner brutalement.
Prenant son courage à deux mains, Lara se rendit compte qu'elle agissait
comme une enfant timide et passa alors la serviette autour de son corps.
Elle ouvrit alors la porte, et sortit en serviette, mais un peu trop pressée
de se jeter dans son lit, elle rata la petite marche de la salle de bain et
tomba en avant. John réussit à la rattraper par le bras, et à la tirer vers
lui, la serviette glissant le long du dos de la jeune femme. Le couple se
retrouva alors enlacé sur le lit, se transperçant de regards passionnés et
intimidés. John passa une main le long du dos de sa partenaire et l'autre
derrière sa nuque. Il rapprocha son visage du sien, et l'embrassa
impétueusement. Lara passa ses bras derrière le dos de son ami, et rapprocha
son corps, jusqu'à ce que les deux soient parfaitement en contact. Ils se
laissèrent alors tomber en arrière, sans pour autant cesser leurs
innombrables baisers. La jeune femme se redressa, bascula sa tresse en
arrière avant de détacher ses cheveux. Son visage s'assombrit alors, caché
du peu de lumière vacillante dans la pièce, mais on pu sans difficulté
admirer son sourire. John passa les mains sur les épaules de Lara et les
laissa descendre le long de ses bras. Entraînant les bretelles du soutien
gorge de celle-ci, finissant par dévoiler au grand jour sa poitrine
intimidante.
Ce fut un moment si étrange, la jeune femme se laissa emporter dans une
danse effrénée où ses sentiments ne cessèrent de l'entraîner toujours plus
vite, sa timidité qui n'avait jamais existée disparut de sitôt. S'en arrêter
de s'embrasser, ils s'enlacèrent dans les couvertures, chacun s'imprégnant
du corps de l'autre...
Le réveil affichait deux heures du matin.
Lara était attentive à la respiration de John, régulière, il dormait
vraiment visiblement. Elle se leva alors, enfila un peignoir et prit son sac
à dos dans l'armoire dans le plus grand silence. Elle put en sortir, enfin,
le journal de Braic. Elle l'ouvrit à la première page, la poussière la fit
éternuer, elle s'empressa alors de cacher sa lampe torche et vérifia qu'elle
n'avait pas réveillé son ami.
« Pourquoi je m'en fais ainsi, ce n'est qu'un livre ! »Pensa-t-elle en se
redressant
Elle entra alors dans la lecture, mais avait bien du mal à déchiffrer
l'écriture peu lisible, de plus l'obscurité n'arrangeait pas les choses. Ce
journal avait manqué de travail, le style du texte n'exposait pas réellement
une vraie volonté d'écriture, il comportait plutôt de brefs récapitulatifs,
vraiment écrit à la va vite.
« Je viens de terminer d'arranger le labo,
bientôt je pourrai vraiment commencer mes recherches. Ce don extra ordinaire
que je possède, je retournerais la science si je pouvais recréer l'univers
![...] J'ai enfin réussis, il a respiré. Je n'ai jamais certes rien vu d'aussi
laid de ma vie entière, mais quel plaisir de se sentir être un Dieux. Il est
mort une minute après sa naissance, mais je touche au but.[...] »
Plus elle avançait dans la lecture, plus Lara avait une montée de stress qui
l'envahissait. Comme si elle se disait, « non ne lis pas, tu ne dois pas
lire », mais cela lui donnait encore plus d'excitation pour parcourir le
journal. Elle avait l'impression de lire un véritable roman d'horreur.
« [...] 20h ! Ils vivent de plus en plus longtemps. C'est le quatorzième, il
m'a parlé, même si ce ne sont que des sons incompréhensibles, je sais qu'ils
évoluent au fur et à mesure de leur croissance. Ils naissent adulte, enfin
je crée des adultes, leur peau n'est pas encore là, elle apparaît quand ils
grandissent. Celui-ci est aussi mort, mais il a bougé, a couru, il a vécu
comme un véritable être humain ![...]»
Une pièce venait de se recoller au puzzle. Braic, s'isolait dans un piteux
labo, où il créait des êtres humains de part son pouvoir de la création dont
il avait du hériter. D'après ses notes, les premiers mourraient très peu de
temps après leur naissance. Ils n'avaient pas de peau, celle-ci ne
recouvrant de chair que durant une croissance plus ou moins lente. Braic a
appris à contrôler ce pouvoir, et ses créatures ont vécu de plus en plus
longtemps, ont évolué, elles se sont humanisées...
« Mais qu'est ce que tu fais ! » Hurla John
en se retournant
Surprise, le livre échappa des mains de Lara qui sursauta. Pourtant après ce
cri, son ami était de nouveau allongé sur le côté, dormant comme un bébé.
« Il parle en dormant ? Jamais entendu quelqu'un hurler aussi fort dans son
sommeil ! J'ai bien cru qu'il était réveillé! » Soupira la jeune femme en se
penchant pour ramasser l'ouvrage
Ce qu'elle avait lu était suffisant pour ce soir, Lara rangea le livre dans
son sac à dos posé sous son lit. Elle s'enfouit sous les couvertures,
cependant, les yeux ouverts, elle continuait de penser longuement.
« Créer des êtres humains à partir de la magie ? Est-ce vraiment cela
l'avenir de l'humanité ? »
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