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- Nom : Tokyo
- Continent : Asie
- Pays : Japon
- Région : Île de Honshu
- Situation géographique : Bordure du Pacifique
- Altitude : 5 m
- Datation : Occupée depuis c.1457
Situé au carrefour de quatre plaques tectoniques, le Japon est un pays d'extrêmes, où les plaines à très forte densité de population côtoient les contreforts des volcans toujours en activité. On parle d'archipel pour le Japon car il se compose de quatre îles principales - Honshu, Hokkaido, Kyushu et Shikoku - et de milliers de petites îles éparpillées dans l'Océan Pacifique. Sa capitale, Tokyo, est aussi la ville la plus peuplée du monde.
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L'histoire du Japon est traditionnellement divisée en 14 périodes, chacune d'entre elles étant caractérisée par une civilisation (mode de vie, traditions) bien précise. La période Asuka est l'une de ces périodes. C'est durant cette période que le bouddhisme qui se répandait depuis la Chine atteignit le Japon (vers 538 p.C). La religion n'est pas la seule tradition chinoise adoptée par le Japon à cette époque : l'écriture et les techniques agricoles sont elles aussi progressivement assimilées. Il s'agit d'une période d'apogée pour le Japon, qui forme pour la première fois un véritable état. Le pouvoir, centralisé, établit sa capitale à Asuka, qui restera la capitale politique et culturelle du Japon aux 6e et 7e siècles.
C'est à cet endroit que sont construits les premiers palais impériaux et les premiers temples bouddhiques, dont l'architecture s'inspire elle aussi des modèles chinois. A partir du 8e siècle, l'influence chinoise décline peu à peu et le Japon adopte un système d'écriture, une religion et des arts spécifiques. En 794, l'empereur Kammu déplace la capitale à Kyoto, qui le restera pendant plus de 1.000 ans, marquant ainsi le début de la période de Heian (ancien nom de Kyoto), considérée comme l'âge d'or de la culture japonaise.
Les premiers Occidentaux à atteindre le Japon furent les Portugais au 16e siècle, suivis par les Hollandais, les Anglais et les Espagnols. L'autorité impériale a alors décliné depuis longtemps et le pouvoir a été transmis aux shoguns, des généraux administrant le pays, ainsi qu'aux daimyo, des seigneurs de province. Le régime des shoguns s'effondre définitivement à la fin du siècle et trois seigneurs de province montent successivement sur le trône et entreprennent de réunifier le Japon divisé.
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Bouddhisme, shintoïsme et traditions
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C'est alors que le bouddhisme s'impose au Japon. La religion en place à l'arrivée du bouddhisme était le shintoïsme, la plus ancienne religion du Japon, dont le bouddhisme adopta certaines règles. Le shintoïsme implique une croyance en des divinités (les kamis) veillant sur les éléments vivants, morts ou inanimés de la nature. Les deux religions ont cohabité et cohabitent encore à l'heure actuelle : les Japonais continuent d'observer les rituels shintoïstes tout en les mêlant à des pratiques bouddhiques. Dans les maisons par exemple, un autel bouddhique (butsudan) se dresse souvent à côté d'un autel shintoïste.
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Les jardins japonais tels que nous les connaissons sont nés dans les sanctuaires shintoïstes, sous l'influence du respect de la nature prôné par cette religion, et c'est surtout pendant la période d'Edo (1603-1868) que le peuple s'est épris de jardinage. Traditionnellement, ces jardins se composent de lanternes, de barrières de bambou, d'eau courante et d'un pont de bois ou de pierre.
On distingue généralement quatre types de jardins japonais : le jardin de paradis, composé de pierres formant des îles au sein d'un lac, évoquant le paradis bouddhique; le jardin sec, qui se compose de pierres et de sable et invite à la méditation; le jardin-promenade, conçu comme son nom l'indique pour entraîner le visiteur sur un sentier et lui donner l'impression d'être à l'écart du monde; et le jardin de thé, qui conduisait de la maison au traditionnel pavillon de thé le long d'un sentier composé de dalles.
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Suite à l'arrivée des Occidentaux au 16e siècle, le choc culturel est intense, mais les Japonais adoptent rapidement certaines technologies et pratiques européennes : le christianisme se répand, et les Japonais s'équipent de navires et d'armures occidentales. A la fin du 16e siècle, alors que les Jésuites puis les Franciscains pratiquent des conversions en masse, l'un des trois principaux daimyos promulgue l'interdiction et une répression forte contre le catholicisme. En réponse à la menace catholique grandissante, le Japon se ferme aux Européens : les armes à feu sont prohibées, on revient au sabre, et il est même interdit d'utiliser de grands bateaux de type européen.C'est le début d'une période de paix, bien que de fermeture, connue sous le nom d'époque d'Edo. La politique isolationniste permet un développement des villes et du commerce intérieur. La capitale administrative et militaire est déplacée de Kyoto à Edo (future Tokyo), alors un petit village de pêcheurs, marquant ainsi la séparation avec le pouvoir impérial (qui reste à Kyoto).
Les contacts avec l'Occident ne reprendront que deux cents ans plus tard, en 1854. La restauration des contacts commerciaux avec l'Occident transforme la société nippone mais la plonge également dans l'instabilité économique. La violence grandit envers les étrangers, que l'on estime responsables de l'inflation. L'alcool et notamment le whisky sont importés par les Britanniques et créent des ravages parmi la population. Malgré cela, le Japon prend exemple sur la modernité occidentale, non seulement au niveau technologie mais aussi au niveau institutionnel. En quelques dizaines d'années, le pays s'élève au rang de puissance internationale. En 1940, le Japon signe un pacte tripartite avec l'Italie et l'Allemagne, ce qui mènera au double bombardement d'Hiroshima et Nagasaki en 1945. A la fin de la guerre, le Japon passe sous tutelle américaine. Commence alors une période de reconstruction lors de laquelle l'architecture empreinte d'abord au futurisme. Mais c'est surtout dans les années '80 que le Japon connaît un miracle économique sans précédent, lequel entraîne une frénésie de construction dans la plupart des villes et plus spécifiquement à Tokyo, sous l'influence de Le Corbusier, de Frank Lloyd Wright, de Nigel Coates ou plus récemment de Philippe Starck.
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Que faire le soir à Tokyo lorsque l'on n'a pas rendez-vous avec le chef de la pègre locale ? Promue capitale en 1868, dévastée par un tremblement de terre en 1923 puis par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, cette métropole ultramoderne et fascinante est aussi la ville la plus peuplée du monde, avec 34 millions d'habitants. Elle compte d'innombrables gratte-ciels, et des quartiers très différents et spécifiques.
Le quartier de Ginza, par exemple, au centre de Tokyo, a connu une reconstruction massive à la fin du 19e siècle. Il est devenu le foyer des influences occidentales et de la modernité et l'on y retrouve des galeries commerciales, des boutiques à l'européenne comme le Printemps, des magasins spécialisés comme Mitsukoshi (un grand magasin de luxe), mais aussi de petites boutiques vendant des objets traditionnels.
Plus à l'ouest, le quartier de Roppongi concentre les clubs de Tokyo, ainsi que les grandes chaînes de restaurants. Certains clubs, comme le Hobgoblin, sont réputés pour leurs écrans plasma distrayant les invités. D'autres, situés au dernier étage des buildings, offrent une vue imprenable sur Tokyo.
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A l'époque d'Edo, alors que le Japon se ferme aux Occidentaux, les yakuzas (mot traduit à l'heure actuelle par truand ) étaient de simples joueurs professionnels. Ils s'installaient généralement dans trois quartiers : celui de la prostitution, celui des bas-fonds et celui du divertissement. Peu à peu, les yakuzas n'exercèrent plus seulement en tant que joueurs. Armés et capables de se défendre, ils commencèrent à exercer une certaine protection sur la prostitution, les loisirs et les chantiers de construction.
Après la Seconde Guerre mondiale, le Japon se trouve affaibli, manquant d'emploi et de nourriture. La police a été désarmée et discréditée. La seule façon de survivre pour la population japonaise est d'exploiter le marché noir, qui entre rapidement sous le contrôle des chefs yakuzas. Les yakuzas recrutent alors leur main d'oeuvre parmi les vétérans, des hommes entraînés au combat et sachant manier une arme. Ils ont la mainmise sur le commerce des armes, sur le marché noir (nourriture, produits de luxe) et sur les amphétamines promues pendant la guerre pour améliorer l'endurance à la fois des ouvriers et des soldats.
Entre 1945 et 1980, les groupes mafieux se font plus nombreux, même s'ils se heurtent à une répression de plus en plus forte de la part des forces de l'ordre. Cette répression les force à diversifier leurs activités, se dissimulant derrière des sociétés écrans et des comités politiques. Les lois anti-gang (dont la plus importante fut passée en 1992), le vieillissement croissant de la population japonaise et donc de leurs membres ainsi que l'attrait de la société occidentale chez la jeune génération a réduit les effectifs yakuzas, à un tel point que certains gumi ont été obligés de passer des petites annonces de recrutement.
Les gumi, bandes de yakuzas, sont structurées en strates. Ils obéissent essentiellement à cinq règles principales :
- Ne pas désobéir ou causer de nuisance à leurs supérieur
- Ne pas trahir le gang ou ses membres
- Ne pas se battre contre les membres du gang
- Ne pas détourner les fonds du gang
- Ne pas toucher à la femme d'un autre membre du gang
Jusqu'à ces dernières années, il était commun de voir de jeunes hommes aux doigts amputés dans les rues des villes japonaises. L'amputation d'un doigt était autoappliquée aux recrues ayant manqué à leur devoir de yakuza au sein du groupe. En outre, les soldats yakuzas peuvent se dénoncer pour un crime commis par leur supérieur et se faire condamner à la place de ce dernier.
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- N. Bornoff, Japon, Paris, 2005
- J. Stanley-Baker, L'Art japonais, Londres, 1984
- P. C. Swann, Japon, Paris, 1965
- J. Benson et al., Japon, Londres, 2000
- Ph. Pons et al., Tokyo. Une mégapole de villages, Paris, 1989
- Ph. Pons, Misère et crime au Japon, Paris, 1999
- P. B. E. Hill, The Japanese Mafia, Oxford, 2003
- A. Shimbun, N'empruntez jamais d'argent aux yakuzas, Courrier International 669, p. 20 et ff.
- K. Yatabe, Vers une nouvelle guerre des gangs, Courrier International 780, p. 30 et ff.
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