Juillet 1996
Par J'M Destroy
Lors du dernier E³ de Los Angeles et de l'ECTS de Londres, nous avons découvert chez l'éditeur anglais
Core Design un jeu complètement hallucinant dans lequel le déplacement du personnage n'a d'égal que
la gestion de l'univers 3D à l'intérieur duquel il évolue. Compte tenu de sa réalisation, nous avons voulu
en savoir plus sur ce titre qui devrait faire un malheur lors de sa sortie, annoncée en France pour la fin de
l'année sur nos deux chères petites 32 bits, j'ai nommé la PlayStation et la Saturn.
Déjà auteur de Shellshock et de Thunderhawk 2 sur PlayStation et Saturn, l'éditeur Core Design n'en est
pas à son coup d'essai sur 32 bits. Profitant de leur expérience passée, ces diables de Britanniques se sont,
avec cette dernière réalisation que Playmag vous présente en exclusivité, carrément surpassés. Mettant en jeu
tout leur savoir-faire en matière de programmation, de graphismes et d'animation sonore, Core Design nous livre
là un jeu abouti qui en étonnera plus d'un.
Mais de quoi s'agit-il donc ?
Tomb Raider suit les aventures de Lara Croft, sorte d'Indiana Jones à la mode silicone, après qu'elle ait été
engagée par un puissant syndicat pour retrouver un objet ancien et mythique connu sous le nom de Scion.
Très rapidement cependant, Lara découvre qu'elle est manipulée et que les grands desseins présentés par
le président du syndicat ne sont en fait que galvaudages et malversations, mensonges et prétextes. Le
Scion et ses pouvoirs mystiques, les hommes du syndicat, qui s'avère être une organisation criminelle
extrêmement dangereuse, sont quelques-unes des épreuves que Lara doit surmonter ici pour recueillir les
suffrages de tous, et pas seulement de ses admirateurs qui ont l'habitude de la contempler sur une estrade,
exhibant ses avantages naturels. L'action se déroule donc en trois dimensions, un peu à la Fade to Black,
dans des décors recherchés qui ne sont pas sans rappeler des temples incas ou des extérieurs péruviens.
A ce propos, les auteurs nous ont confirmé qu'une recherche poussée sur les réalités de ces peuples à
la riche culture a été menée en vue de leur intégration aux diverses parties du jeu, afin que le scénario
soit aussi proche que possible d'une réalité mythologique.
Si Tomb Raider est littéralement « à tomber sur le postérieur », le jeu
lui-même n'est pas d'une originalité folle. C'est en fait un mélange particulièrement
subtil entre Prince of Persia (pour le déroulement du jeu) et Fade to Black (pour sa représentation
graphique). Par apport aux héros de ces titres, Lara est cependant bien plus polyvalente et les
mouvements qu'elle est susceptible de réaliser dans la version définitive du jeu sont proches de
ceux d'un être humain dans un contexte identique.
Un jeu spectaculaire, riche et complexe
C'est ainsi que Lara doit évoluer dans quatre niveaux complètement différents. Au cours des trois
premiers, notre héroïne doit récupérer les trois pièces égarées du Scion pour finalement se
retrouver dans un quatrième niveau, lui aussi sublime, qui l'entraîne dans la pyramide d'Atlantis,
là encore un lieu où l'imaginaire humain a su s'inspirer des mythes. Chaque niveau de Tomb Raider
est séparé en différentes zones qui, sans nul doute, demandent au joueur des qualités diverses :
réflexes dans les phases de combat, réflexion dans les phases d'énigme. Plus Lara progresse dans le
jeu, plus elle est forte et capable d'affronter des ennemis dotés de pouvoirs puissants ? Disséminés
çà et là, des options et des armes nouvelles lui permettent d'assouvir sa soif de conquête et
surtout de découvertes.
Mais attention, comme nous l'avons déjà signalé, les pièges sont nombreux dans Tomb Raider
(et tant mieux, c'est l'un des ingrédients qui rendent ce jeu aussi prenant) et vous font
souvent trembler de peur. A cet égard, je vous conseille tout particulièrement de vous méfier des
sols qui s'effondrent sous vos pas, des trappes qui, sous le poids de Lara, s'ouvrent sur l'enfer,
des pics qui sortent des murs sur son passage, etc. Très inspirés des films de Steven Spielberg,
les auteurs de Tomb Raider y ont donc puisé certaines idées, notamment l'un des pièges les plus
connus du premier épisode de la série, où une pierre géante poursuit Indy jusqu'à lui rouler dessus.
Des aides précieuses
Outre la possibilité de sauver sa partie et de la reprendre où l'on s'était arrêté, ce qui en soi n'est
pas un exploit sur une machine comme la PlayStation, Lara peut récupérer une masse d'objets
différents qui lui seront nécessaires au cours de l'aventure. Des herbes médicinales aux sorts
d'invulnérabilité en passant par des armes à feu ou des bâtons de dynamite, Lara a de quoi faire
pour essayer de se débrouiller au mieux dans Tomb Raider ? De plus, à conditions de tomber sur la
bonne option, elle peut bénéficier d'une carte des lieux qui lui permettra de ne plus se perdre
dans les dédales sinueux des caves ou des grottes et éviter les pièges que les auteurs de Core
Design lui ont réservés. Allez, allez, avant de nous quitter, sachez également que Tomb Raider
dispose de quatre caméras dynamiques et qu'un ne sera disponible qu'à la fin de l'année.
|